En mars 2021, dans le cadre de la résidence de traduction à la Maison de la littérature, la traductrice Katia Grubisic travaillera avec l’autrice Marie-Célie Agnant à la version anglaise de Femmes au temps des carnassiers, le plus récent roman de l’écrivaine haïtienne-québécoise. La traduction paraîtra chez Inanna Publications. Grubisic et Agnant seront accompagnées dans leur travail par Janice Flavien, une traductrice littéraire basée à Toronto qui est originaire des Caraïbes.

Comme la plupart des autres écrits d’Agnant, Femmes au temps des carnassiers s’intéresse à l’imposition coloniale et au fardeau qu’il fait porter aux femmes, de même qu’au pouvoir de résistance qu’est l’acte d’écrire. Inspiré des histoires de personnes ayant survécu au régime Duvalier, Femmes au temps des carnassiers est un roman à la fois brutal, terrifiant et empreint d’espoir.

La résidence de traduction à la Maison de la littérature est organisée en partenariat avec l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada (ATTLC) afin d’aménager un espace à l’intérieur duquel peut s’effectuer une collaboration étroite entre deux créateurs atour du passage d’une œuvre vers une autre langue. Cette année, à l’issue de la résidence, l’autrice Marie-Célie Agnant et sa traductrice Katia Grubisic participeront à un échange sur les défis propres à ce projet de traduction avec la traductrice Janice Flavien. Celui-ci sera diffusé sur le Web le 15 avril prochain à 17h.

Les résidentes :

Katia Grubisic est écrivaine, éditrice et traductrice. Elle a été chargée de cours aux universités Bishop’s et Concordia, a travaillé comme coordinatrice du Atwater Poetry Project et a été rédactrice en chef du magazine de poésie Arc. On lui demande souvent de siéger à des jurys littéraires et à des comités consultatifs et de signer des comptes rendus de livres. Son recueil de poésie What if red ran out a remporté le prix Gerard Lampert, remis à un premier livre. À titre de traductrice, elle a signé la version anglaise des romans Blanc dehors de Martine Delvaux, de l’album-jeunesse Enfant-gazelle de Stéphane Martelly et du roman Frères de David Clerson, traduction qui a valu à Katia une nomination au Prix du Gouverneur général dans la catégorie traduction.

Poète, nouvelliste et romancière, Marie-Célie Agnant est née en Haïti et habite au Québec depuis 1970. Elle a publié une quinzaine d’ouvrages, dont plusieurs évoquent les épreuves qu’ont endurées les femmes dans les Antilles et la difficulté de légitimer ce pan de l’histoire encore aujourd’hui. La condition des femmes, et le rapport du passé et à la mémoire font partie de son champ d’exploration. Son écriture porte à la fois le sceau de la poésie et de la violence des sociétés postcoloniales qui naviguent entre misère criante et opulence indécente.

Renseignements :

Alex Thibodeau, agente de communications (elle)
Maison de la littérature I festival Québec en toutes lettres
alex.thibodeau@institutcanadien.qc.ca

Alexander St-Laurent, coordinateur à l’ATTLC (il/lui)
info@attlc-ltac.org