L’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada (ATTLC) a annoncé samedi le 21 septembre le gagnant du 35e prix John-Glassco. Il s’agit du fransaskois Rémi Labrecque, qui s’est distingué parmi une dizaine de candidatures pour Mes souliers me font mourir. La traduction en français du recueil de poésie My Shoes Are Killing Me de l’autrice montréalaise Robyn Sarah est parue aux Éditions du Noroît de Montréal.

Le jury de cette année était présidé par Peter Feldstein et réunissait Phyllis Aronoff, Sauline Letendre et Renée Von Paschen, tous traducteurs et traducteurs littéraires de métier et membres de l’association. Pour sa première traduction littéraire sous forme de livre, Rémi Labrecque se mérite une adhésion d’un an à l’ATTLC, de même qu’une bourse de 1 000 $.

La traduction habile et fluide qu’a signée M. Labrecque s’est démarquée de celles des autres excellentes œuvres finalistes de par son souci manifeste de maintenir le rythme, la rime et le travail intertextuel du texte source.

Rémi Labrecque est doctorant en recherche et création littéraire à l’Université de Sherbrooke. Il est professeur de français langue seconde, traducteur et auteur-compositeur-interprète. Après s’être intéressé à l’influence de la littérature postmoderne américaine sur l’œuvre de l’écrivain et traducteur français Christophe Claro à la maîtrise, Rémi s’est tourné vers le théâtre francophone de la Saskatchewan, sa province natale, pour étudier la représentation des Fransaskois sur la scène et le rapport qu’entretient cette petite communauté avec l’altérité au fil du temps. Il travaille actuellement sur une thèse qui comptera un essai consacré au théâtre en milieu minoritaire et un monologue autofictif. Il a publié des textes dans Moebius, Cahiers franco-canadiens de l’Ouest et dans Astheure.

Photographies : Vasili Moshopoulos

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